Ciné-Club : CRIA CUERVOS
Date : 27/11/2025 - 20h00
Lieu : Cinéma La Locomotive - Itinéraire
Tarifs : Voir les tarifs du Cinéma
Organisé par : Arzon Évènements
Renseignements : Réservation en caisse ou via notre site internet
Ouvert à tous
CRíA CUERVOS
1976 | 1h 52min | Drame de Carlos Saura | Avec Geraldine Chaplin, Ana Torrent, Conchita Perez
Témoin de la mort de ses parents, Ana refuse le monde des adultes et s’invente son univers. Elle s’accroche à ses rêves et ses souvenirs pour faire revivre sa mère et retrouver son amour. Elle remplit son quotidien de jeux...
Grand Prix Festival de Cannes 1976
Jeudi 27 novembre | 20h00
𝗟𝗲 𝗖𝗶𝗻é-𝗰𝗹𝘂𝗯, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝗾𝘂𝗼𝗶 ?
En avant-séance, présentation des films à venir et présentation de la projection du soir.
En après-séance, échange autour d'un verre.
Cría cuervos est un film dramatique psychologique espagnol réalisé par Carlos Saura, sorti en 1976.
Le titre est une référence ironique au dicton espagnol « Cría cuervos y te sacarán los ojos »[W 1] (littéralement : « Élève des corbeaux et ils t'arracheront les yeux »).
Cette maxime est volontiers utilisée par des adultes se plaignant amèrement de l'ingratitude des enfants. Le titre reflète donc le point de vue de la tante Paulina.
Le dicton n'a pas d'équivalent exact en français mais correspond à l'expression « Réchauffer un serpent dans son sein »[W 2] ou au portugais « quem cria cobra amanhece picado » (littéralement : « Qui élève des serpents se réveillera un jour mordu »).
Dans le Madrid des années 1970, Ana (âgée de 8-10 ans), et ses sœurs, Irène (11-12 ans) et Maïté (7 ans), orphelines de mère et de père, sont élevées par leur tante Paulina, avec laquelle Ana ne s'entend pas très bien. Dans l'appartement, se trouvent aussi la mère de Paulina, paralysée et muette, mais qui entend et comprend bien, et la bonne, Rosa.
Les trois petites filles ont été marquées par leurs parents. Un jour, elles se déguisent, Irène en « père », Ana en « mère » et Maïté en « bonne ». Le « père » et la « mère » se disputent assez violemment, tout en disant de faire attention de ne pas réveiller les « enfants ».
Ana a une vie intérieure particulièrement riche. Elle se remémore notamment la nuit de la mort de son père (elle a entendu les râles de son père, et vu une amie, Amelia, sortir de la chambre en hâte, pas complètement habillée) et des scènes de l'agonie de sa mère, morte avant le père. Elle se rappelle aussi un séjour chez Amelia et son époux (les deux hommes sont amis, tous deux officiers de l'armée espagnole) où elle a vu son père embrasser Amelia et où les filles ont joué à cache-cache (avec « mort » et « résurrection »). Ana voit souvent sa mère auprès d'elle, puis se rend compte qu'elle a seulement rêvé.
Prenant pitié de sa grand-mère, elle lui propose un jour un poison, mais la grand-mère n'est pas malheureuse et refuse. Après une altercation avec Paulina, Ana empoisonne un verre de lait, puis le lui offre. La nuit, elle reprend le verre vide et le lave soigneusement, tandis que Paulina gît sur son lit. Mais le matin, Paulina réapparaît en pleine forme et les trois sœurs vont à leur école de filles avec un uniforme à l'anglaise.
Entre ces scènes d'époques diverses, s'intercalent quelques interventions d'Ana devenue adulte qui parle (face caméra) de son enfance.